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Quelques considérations sur le vote corse en faveur de Marine Le Pen aux présidentielles
- 25/4/2012


- Quelles sont les raisons qui expliquent la poussée de Marine Le Pen en Corse ?

Cette élection a montré en particulier que ce sont les réalités plus que le clivage traditionnel gauche/droite qui constituent aujourd'hui les motivations du vote des citoyens français.
Lors d'une élection, ce sont des hommes et des femmes qui s'expriment, et non des responsables politiques. Les électeurs connaissent les problèmes auxquels ils sont quotidiennement confrontés, au contraire des donneurs de leçons, qu'ils soient de gauche ou de droite qui pérorent du haut de leur tour d'ivoire.
A l'instar du Continent, la Corse se paupérise, avec la différence que les pauvres parisiens bénéficient de touts les avantages inhérents aux régions riches, alors que les pauvres de Corses doivent se débrouiller avec les moyens d'une région peu développée.
Lorsque l'on brule une voiture à Paris, ce n'est généralement pas celle d'un pauvre qui utilise plutôt le métro pour se déplacer et dont le prix du ticket est fortement financé par la ville. En Corse, la destruction de sa voiture serait une catastrophe pour celui qui doit se rendre à son travail. Il est donc tout à fait normal que les gens n'aient pas envie de connaître l'insécurité galopante des grandes villes, dont ils savent, malgré la langue de bois des politiciens, qu'elle est due en grande partie à l'immigration.
C'est d'ailleurs ce déni continuel de vérité de la part des élites autoproclamées qui irrite les gens confrontés tous les jours à la réalité des faits; logements neufs affectés aux immigrés plutôt qu'à des corses, prééminence des immigrés dans les files d'attentes qu'on aide à remplir les papiers pendant que les corses battent la semelle, distribution d'aliments et de vêtements aux immigrés alors que beaucoup de corses, par pudeur, refusent l'aumône etc etc etc

La Corse est une région défavorisée où la pauvreté fait des ravages, même si la solidarité familiale masque souvent la misère et le désespoir. Les corses, fortement enracinés à leur terre, vivent comme une injustice de se voir préférer des gens qui viennent d'arriver, dont les ancêtres n'ont jamais contribué à faire vivre l'île ou qui bénéficient de tout un tas d'avantages gagnés par le sacrifice des générations précédentes. Ils ne supportent plus le mépris hautain de bobos nantis - symbolisés par Nicolas Sarkozy - bien au chaud dans leur duplex sécurisé et qui se permettent de les traiter de racistes alors qu'ils veulent tout simplement vivre en paix chez eux. Ils en ont assez de ces petits fonctionnaires gauchisants - symbolisés par François Hollande - qui, à l'abri de leur sécurité d'emploi, leur expliquent qu'ils doivent accueillir tout le monde, sous peine d'être de vilains fascistes.
Bien sûr, la pauvreté n'est pas l'apanage de la Corse. Mais chaque région réagit différemment. Dans le nord de la France, les gens se réfugient dans l'alcoolisme comme le faisaient les russes au temps maudit du socialisme. En Corse, où la culture électorale est déjà ancienne, on préfère dans un premier temps mettre un bulletin dans l'urne pour exprimer sa volonté de changement. Ce n'est qu'en deuxième temps qu'on sort le fusil et il est à craindre que le résultat de cette élection, en privant les corses du changement qu'ils espéraient, soit le prémisse d'une montée de la violence qui sera, comme d'habitude, qualifiée de racisme par les grands prêtres de la pensée unique.

Mais il n'y a pas que les catégories défavorisées qui ont voté Marine Le Pen. Il y a également des classes moyennes qui, moins préoccupées par les soucis quotidiens, peuvent se projeter dans l'avenir et réfléchir aux conséquences des politiques proposées par les ténors du laisser-aller.
Comme par exemple les risques de remplacement de la République par un gouvernement islamique mis en place par la population immigrée devenue majoritaire grâce à son fort taux de fécondité.
Ou encore la décomposition de l'Ecole, par l'instauration de quotas favorisant les minorités analphabètes qui deviendront par la suite des cadres dirigeants et conduiront le pays à la ruine;
De même, la perte des acquis sociaux consécutif au déséquilibre entre les prestations qui partent à l'étranger et les faibles cotisations prélevées sur les maigres salaires des travailleurs immigrés.
La perte d'identité préoccupe également ces catégories sociales qui voient dans les politiques mondialistes et pro-étrangères actuelles un risque de désintégration du pays qui serait alors soumis à tous les appétits expansionnistes de l'étranger.

- Aurait-elle bénéficié paradoxalement du vote nationaliste.

C'est très probable et ce n'est pas paradoxal.
Les mouvements nationalistes ne sont pas tous irrationnels. Leurs dirigeants, souvent des élus ou des fonctionnaires, savent bien que, sans la France, il ne seraient plus rien.
C'est la France actuelle, celle des politiciens en place, celle de Nicolas Sarkozy ou de François Hollande et de leurs prédécesseurs qui est rejetée par ces mouvements. Ce sont ces politiciens qui, depuis des décennies, traitent la Corse en parent pauvre. Le programme de Marine Le Pen représente pour la Corse un espoir de changement positif dans la mesure ou il rompt avec les recettes inefficaces qui ont été le lot des gouvernements passés.
Et il ne faut pas oublier que, hormis les dirigeants de ces mouvements, les nombreux jeunes qui y militent savent très bien qu'ils devront leurs emplois futurs à une France forte et réindustrialisée.
Avec les deux protagonistes du second tour, ces jeunes savent bien qu'ils n'ont rien à espérer.
L'un veut favoriser une immigration qui accaparera les maigres emplois et les ressources insuffisantes de l'île. L'autre promet tout mais ne tient rien. Les autres ne sont pas sérieux et quand on démarre dans la vie, on a besoin de certitudes.
L'arrivée de nombreux jeunes au Front National depuis que Marine Le Pen en est devenue la présidente prouve que son message constitue un espoir pour eux de trouver du travail au pays dans une France qui privilégiera ses ressortissants et leur réservera ses ressources au lieu de les gaspiller en voulant financer toute la misère du monde.

- Le Front National de Corse peut-il tirer profit de ce résultat pour les législatives ?

Après ce succès éclatant, en particulier à Ajaccio, il ne fait pas de doute que de nombreux électeurs, jusqu'ici réticents à voter Marine Le Pen à cause de la politique de dénigrement répandue depuis des décennies, vont apporter leurs suffrages aux candidats qui soutiennent la politique de Marine.
D'autant plus que, que ce soit Hollande ou Sarkozy qui gagnent le second tour, il faudra mettre en place un contre pouvoir afin de contrôler ces irresponsables et les empêcher d'appliquer les parties de leur programme qui conduisent la France dans le mur.
Et on ne voit pas qui, à part ceux qui soutiennent la politique de Marine Le Pen, seraient suffisamment libres pour surveiller efficacement et sans compromission les agissements du prochain gouvernement.
Sachant que, malgré leurs rodomontades, les deux candidats marchent la main dans la mains quand il s'agit de berner les électeurs, ce ne sont pas les politiciens qui leurs sont inféodés qui seront d'un quelconque secours quand il s'agira de censurer telle ou telle décision dangereuse pour le pays et pour la Corse.
Nous sommes certains que les corses, qui ont montré leur maturité politique en plébiscitant Marine Le Pen, mettront en place ce contre pouvoir en votant en masse pour les candidats qui soutiennent Marine Le Pen.