Lettre ouverte aux étudiants de Corté, par Michel Leca - 28/11/2011
( Article envoyé à Corse Matin et jamais publié )
FN Fiamma Corsa réagit à l'affichage d'une photo blasphématoire à Corté
Le 28/11/2011 Le FN-Fiamma Corsa aux représentants syndicaux étudiants de Corté
Messieurs,
il y a quelques jours, un étudiant de Corté faisait scandale en affichant une « oeuvre d'art » représentant une sexe d'homme entouré d'un chapelet. Cette provocation a déclenché la colère d'un certain nombre de ses camarades qui lui ont fait remarquer l'irrespect que son oeuvre témoignait aux croyances religieuses ancestrales de la Corse.
L'affaire aurait pu en rester là et nous ne comptions pas, au FN, y apporter la moindre polémique.
Mais récemment, la presse a fait état de diverses réactions, en particulier de la LDH qui a fait connaitre, dans une lettre ouverte, son avis sur cet événement.
Nous avons donc pensé qu'il serait juste et intéressant de vous faire connaitre notre propre éclairage sur cet épiphénomène.
Sur la réaction étudiante, nous constatons que nos jeunes, qu'on a souvent tendance à faire passer pour des matérialistes ayant perdu toute humanité, sont plus attentifs qu'on ne le croit à tout ce qui peut choquer les convictions de leurs parents et grands-parents, ainsi qu'à tout ce qui peut bafouer les croyances de leurs ancêtres.
Concernant l'artiste qui a déclenché le scandale, nous avons tenté, avant de lui jeter la pierre, d'analyser ce qui avait pu motiver dans son esprit, l'association de deux éléments aussi antinomiques qu'un sexe et un chapelet.
A-t-il voulu montrer la dualité de l'homme, capable de concilier la bassesse du sexe avec l'élévation religieuse, reprenant à son compte la citation de Pascal : « l'homme n'est ni ange ni bête ... » ?
A-t-il voulu montrer que l'organe de reproduction était béni des dieux, et s'insurger ainsi contre l'avortement et la contraception ?
Ou bien est-il encore dans la période infantile décrite par Freud, quand l'adolescent exprime sa rébellion en disant des gros mots et en dessinant des sexes sur les portes des toilettes ?
A moins que, tout simplement, il ait voulu choquer le public pour obtenir une publicité gratuite dans les journaux ?
Cette dernière hypothèse semble hélas la plus probable et démontre une association perverse entre l'Art, qui devrait rester désintéressé et des motivations malsaines et mercantiles.
Mais comme il faut toujours pardonner les erreurs de jeunesse, nous souhaitons à cet « artiste » de murir un peu afin de pouvoir un jour exprimer son talent autrement que pour des raisons financières.
Quant aux réactions suscitées par l'évènement, on peut constater que la LDH, sans approuver explicitement l'oeuvre scandaleuse, se montre d'une grande complaisance envers l'artiste, prouvant une fois de plus qu'elle préfère défendre les droits des hommes qui bafouent leurs semblables plutôt que ceux qui respectent leurs traditions.
Ne va-t-elle pas jusqu'à citer une prétendue « liberté fondamentale du droit de créer » !
Faudra-il lui rappeler qu'il n'existe pas de libertés fondamentales mais des droits « naturels et imprescriptibles », au nombre de quatre, énumérés par la déclaration de 1789. Faudra-il lui rappeler que, si la liberté constitue l'un de ces droits, elle s'arrête là où commence celle des autres. Et que la liberté de n'être pas bafoué est très supérieure à une prétendue liberté artistique. La LDH, qui s'est auto proclamée défenseur des droits de l'homme devrait le savoir mieux que personne !
En résumé, nous pensons que non seulement les étudiants contestataires ont eu raison de faire enlever l'oeuvre scandaleuse et d'admonester leur camarade, mais qu'ils ont en plus accompli leur devoir normal de citoyens, puisque tout ce qui constitue une cause de désunion entre les gens est contraire à l'idéal de fraternité républicaine.
« Ne fais pas à autrui ce que tu ne veux pas qu'il te fasse » dit notre Seigneur et notre Constitution et celui qui cherche délibérément et par intérêt personnel à choquer autrui n'est pas digne de vivre en démocratie.
Recevez, Messieurs, nos cordiales salutations.
Pour le FN-Fiamma Corsa: Michel Leca – Secrétaire départemental de Corse du Sud