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Eva JOLY, ou l'omelette norvégienne. par JP. S., sympathisant FN - 7/9/2010

Elle s'appelait, à sa naissance en Norvège, GRO FARSETTH; puis, venue en France pour ses études, elle se maria avec l'homme qui fit d'elle la française Eva JOLY. Et elle n'ambitionne rien moins, aujourd'hui, que de devenir Présidente de notre République.

Il n'y aurait là rien de paradoxal et donc de quoi s'en étonner, si elle n'avait été l'héroïne médiatique de certaines affaires pénales dont on lui fait encore le reproche de les avoir traitées de manière vigoureuse, sinon rigoureuse, dans son ancienne profession de juge d'instruction parisien; et si elle ne s'était crue obligée d'exposer, dans un livre au titre modeste « EVA JOLY», les raisons de sa démission de la magistrature et de son départ d'une France détestée pour rejoindre la Norvège, sa nordique terre natale, « mon Pays, écrit-elle ».

De fait, si on ne peut négliger le côté respectable des pages de l'ouvrage consacrées à la vie personnelle de l'auteur, rien ne saurait brider la critique qu'autorise le reste: un long, acrimonieux, virulent et en tout cas injuste réquisitoire contre notre Nation.
Ne voulant pas passer, sur ce regrettable chapitre, pour le sycophante* de service, je me bornerai donc a citer honnêtement, sans les altérer, les passages les plus caractéristiques de ce plumitif accusateur.
- On apprend ainsi que cet extraordinaire départ lui a été dicté par le climat général d'hostilité dont elle avait ressenti les effets jusque dans les couloirs de la magistrature. Son pays d'origine l'avait alors accueillie à bras ouverts et en avait fait aussitôt, auprès des pays du tiers-monde, un ambassadeur de bonne volonté. S'épanouissant alors dans ses nouvelles fonctions elle s'était alors trouvée en position de comparer les exemplaires vertus norvégiennes à celles, déliquescentes, croyait-elle, de notre Pays.
- Dans celui-ci, la bâtisse de la Justice était devenue petite et poussiéreuse et, pour tout dire, une institution soumise au pouvoir;
- La République y était d'autre part celle des passe-droits et des aides fraternelles, Paris étant rendu pour sa part au rang de capitale peu enviable.
- Et, tandis que la Norvège n'utilisait son pétrole que pour assurer de normales et futures retraites, la France n'exploitait le sien que pour montrer ailleurs sa puissance (Eva JOLY n'ayant sans doute pas remarqué que ses compatriotes norvégiens avaient d'autant moins de mérite à se montrer si exemplaires que les puits de leur nouveau pactole leur étaient tombés du ciel, si l'on peut dire, à quelques encablures de leurs côtes! )
- Bref, la France restait pour Eva JOLY un empire qui ne se remettait pas de sa puissance perdue et avait fini par succomber à un nombrilisme récurrent.
Tel était l'état lamentable du Pays dont cette dame se gaussait avant qu'un événement, paraît-­il inattendu, lui fit miraculeusement tourner de nouveau son regard vers la France : la droite politicienne norvégienne s'étant installée dans les urnes nordiques elle pouvait donc redouter que le rêve social-démocrate ne touchât alors à sa fin. Il s'imposait donc de quitter vite fait cette terre anciennement promise et de retourner dans la douceur de la maison familiale de Bretagne heureusement jamais abandonnée.

Alors la France, aimable et oublieuse, ne vît évidemment pas d'obstacle à ce retour; et ce d'autant moins que cette fille prodigue, cessant de voir rouge comme quand on lui parlait encore de notre Pays, s'en fut promptement s'inscrire chez les verts.

Mais comment convaincre nos compatriotes de ce chaud-froid de la politique; il me rappelle l'omelette norvégienne, sorte de soufflé à l'extérieur et de crème glacée à l'intérieur? Bah, même si ce dessert figure encore sur les cartes de nos grandes tables hexagonales on n'est pas obligé de souhaiter s'en régaler.

* sycophante: dénonciateur